Comme chaque année les intoxications par consommation de champignons seront probablement dues à la méconnaissance ou à la confusion avec une espèce connue.
Lors de la cueillette, la prudence est de mise, et le proverbe « dans le doute abstiens-toi » est fortement conseillé.
Tout d’abord en cueillant le champignon en entier : c’est-à-dire avec la base du pied et non en le coupant, ceci permettant une détermination plus précise. Également en apprenant à reconnaître les plus toxiques, voire mortels.
Les amanites présentent trois caractéristiques que tout cueilleur de champignons doit savoir. La plupart des amanites, à l’exception de l’amanite des Césars qui est comestible, ont :
Classons les amanites par ordre de toxicité - les mortelles :
Le syndrome phalloïdien commun à ces 3 espèces est à incubation longue, entre 6 et 36 heures après ingestion.
Dans l’espèce des amanites, on trouve aussi :
Chez les cortinaires : le cortinaire couleur de rocou est mortel (on le trouve fréquemment en Beaujolais).
Le cortinaire à lames cannelles également très toxique est parfois mortel.
La caractéristique qui a donné son nom à l’espèce est la cortine :
On l’observe sur les sujets jeunes, c’est un voile très léger, comme une toile d’araignée, reliant la marge au pied. Sur un sujet plus vieux, l’œil avisé trouvera le long du pied des traces brunâtres.
D’une façon générale, il est recommandé de ne pas consommer de cortinaires ; l’alcaloïde contenu dans ces champignons n’est pas éliminé par l’organisme et son accumulation peut conduire à des troubles rénaux très graves.
Il ne faut pas oublier les nombreux champignons toxiques dont l’ingestion, chez certains consommateurs, peut provoquer des troubles graves :
La morille mal cuite, la russule olivacée (confusion avec la russule charbonnière), l’entolome livide, le clitocybe de l’olivier (confusion avec la chanterelle), le tricholome cuivré et le tricholome vergeté (confusion avec le tricholome terreux), l’agaric radicant, l’agaric jaunissant, le clavaire élégant, le bolet satan, les clitocybes blancs, les mycènes purs (confusion avec le lacaria améthyste), le coprin noir d’encre, la pholiote remarquable, l’hypholome en touffe.