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TOXICITÉ

 

Comme chaque année les intoxications par consommation de champignons seront probablement dues à la méconnaissance ou à la confusion avec une espèce connue. 

Lors de la cueillette, la prudence est de mise, et le proverbe « dans le doute abstiens-toi » est fortement conseillé.

 

Comment éviter ces erreurs souvent fatales ?

Tout d’abord en cueillant le champignon en entier : c’est-à-dire avec la base du pied et non en le coupant, ceci permettant une détermination plus précise. Également en apprenant à reconnaître les plus toxiques, voire mortels.

Amanita spissaAmanita spissa

 

 

LES AMANITES

    

Les amanites présentent trois caractéristiques que tout cueilleur de champignons doit savoir. La plupart des amanites, à l’exception de l’amanite des Césars qui est comestible, ont :

 

      • Des lames blanches
      • Un anneau sur le pied : c’est le restant de la membrane qui reliait, chez le jeune sujet, le bord du chapeau (la marge) au pied
      • Une volve : sorte de sac d’où sort le pied. Lors du développement du jeune champignon, des débris de cette volve se retrouvent sur le chapeau de la plupart des amanites.

Amanite phalloïde

Classons les amanites par ordre de toxicité - les mortelles :

 

  • Amanite phalloïde : Elle peut être confondue avec d’autres champignons au  chapeau couleur verdâtre (russule) ;
  • Amanite verna ou amanite printanière : Entièrement blanche, elle peut être  confondue avec les agarics des bois ou autres espèces blanches  comestibles ;
  • Amanite vireuse : également blanche, elle présente les mêmes risques que la précédente.

Le syndrome phalloïdien commun à ces 3 espèces est à incubation longue, entre  6 et 36 heures après ingestion.

Amanite printanière

Dans l’espèce des amanites, on trouve aussi :

 

  • Amanite panthère : chapeau brun roussâtre avec de nombreux restes de la volve, très toxique parfois mortelle (syndrome à incubation courte), confusion possible avec l’amanite épaisse ;
  • Amanite tue mouche : moins toxique, mais mieux vaut s’abstenir,
  • Amanite citrine, amanite jonquille, amanite échinocéphale au chapeau plus ou moins jaune, avec des restes de volve, sont peu toxiques, mais peuvent néanmoins provoquer des indispositions passagères toujours désagréables.

  Les amanites ne sont pas les seuls champignons à avoir une triste réputation

amaniteAmanite tue mouche

LES CORTINAIRES

 

Chez les cortinaires : le cortinaire couleur de rocou est mortel (on le trouve fréquemment en Beaujolais).


Le cortinaire à lames cannelles également très toxique est parfois mortel.

 

La caractéristique qui a donné son nom à l’espèce est la cortine :

On l’observe sur les sujets jeunes, c’est un voile très léger, comme une toile d’araignée, reliant la marge au pied. Sur un sujet plus vieux, l’œil avisé trouvera le long du pied des traces brunâtres.

D’une façon générale, il est recommandé de ne pas consommer de cortinaires ; l’alcaloïde contenu dans ces champignons n’est pas éliminé par l’organisme et son accumulation peut conduire à des troubles rénaux très graves.

 

 

Cortinarius cinnamomeus CopieCortinarius cinnamomeus

Cortinarius elatior CopieCortinarius elatior

LA LISTE DES CHAMPIGNONS MORTELS N'EST PAS CLOSE

 

  • Galerina marginata (petit champignon de couleur ocre à rouille, poussant en touffes de 4 à 6 individus sur des débris de bois) ;
  • Lépiote helveola ou coulemelle au pied court,
  • Lépiote brune, semblable à la précédente, toutes deux mortelles.
  • Lépiote pseudo helveola, très toxique.
  • Gyromitre ressemblant aux morilles, mortel si mal cuit,
  • Paxille enroulé, très commun, mortel cru ou mal cuit.

 

Il ne faut pas oublier les nombreux champignons toxiques dont l’ingestion, chez certains consommateurs, peut provoquer des troubles graves :

 

La morille mal cuite, la russule olivacée (confusion avec la russule charbonnière), l’entolome livide, le clitocybe de l’olivier (confusion avec la chanterelle), le tricholome cuivré et le tricholome vergeté (confusion avec le tricholome terreux), l’agaric radicant, l’agaric jaunissant, le clavaire élégant, le bolet satan, les clitocybes blancs, les mycènes purs (confusion avec le lacaria améthyste), le coprin noir d’encre, la pholiote remarquable, l’hypholome en touffe.

 Macrolepiota procera 119 800 600 80 Lépiote élevée, Coulemelle